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The Art conference day

Mercredi s’est tenue à Londres la 6ème édition de l’Art Conference Day à Londres. J’avais fait le déplacement pour l’occasion et pour la première fois. Lever 5h du matin pour attraper l’Eurostar de 7h, et arriver sur place à 8h 30. Ça pique un peu mais je dors dans le train.

Bonne surprise en arrivant, il ne pleut pas (…) et surtout la salle est située juste à côté de l’abbaye de Westminster, dans un très beau quartier.

Westminster Abbey

J’arrive juste à temps, l’emploi du temps est militaire et sera très bien respecté tout au long de la journée. La salle est ronde, et ornée de messages bibliques et d’une grande rosace en verre. A la louche, je dirais que nous devions être environ 150 personnes.

Georgina Adam ouvre le bal et nous présente le programme de la journée et les différents sponsors, puis laisse la place à la première session.

9:50 – 10:50 : Opening Keynote panel : the global view

With Tristram Hunt (V&A museum), Thaddaeus Ropac (Galerie Ropac), Jennifer Schipf (AXA) and Jane Morris (Art Newspaper)

Les intervenants balayent différents sujets d’actualité dans le monde de l’art : bien évidemment pour une conférence se tenant à Londres, le Brexit est sur toutes les lèvres. La même conclusion s’impose rapidement, personne ne sait réellement ce qui va se passer, donc il semble inapproprié de verser dans l’hystérie. Ils interrogent également la place de Londres dans le monde de l’art en Europe, et celle possible de Paris, qui semble malgré tout avoir perdu sa stature historique depuis plusieurs décennies déjà.

Le Victoria & Albert Museum est interrogé sur son nouveau partenariat en Chine, à Shenzhen et là encore le parallèle avec Paris et le Louvre est fait. Si vous voulez en savoir plus à ce sujet : https://www.vam.ac.uk/info/va-at-design-society-shekou

L’internationalisation du marché, des foires a un impact direct sur les mouvements d’œuvres et par conséquence, sur les polices d’assurances, comme nous l’explique Mrs Schipf.

Le sujet des restitutions d’œuvres d’art, notamment après le rapport français Sarr Savoy est également évoqué, bien que le V&A Museum semble moins concerné que les musées français comme le Quai Branly.

panel de la première session

Enfin, on parle écologie, toujours en relation avec ces mouvements d’œuvres et certaines galeries tentent de trouver des solutions visant à réduire l’impact de ces déplacements.

10:50 – 11:30 : Demystifying art finance

Freya Stewart (The Fine art Group) and Melanie Gerlis (Financial Times)

Les sponsors de la conférence ne sont pas seulement présents sur les écrans, dans notre tote bag, et sur des petits présentoirs au sortir de la salle, ils sont également largement invités à parler de leur activité durant les sessions. Rares sont les panels épargnés et c’est un peu dommage. Non pas que les intervenants ne soient pas intéressants mais un peu plus de diversité aurait été bienvenue.

The Fine art group étant un des sponsors de l’évènement, Mrs Stewart est appelée à nous expliquer le fonctionnement de sa société, dont l’activité est de prêter de l’argent à des possesseurs d’œuvres d’art sur la base de leurs possessions. Les évaluations du prix des œuvres se font en interne par des spécialistes et la société ne prête que par rapport à des œuvres d’un certain montant.

Un petit break et nous voilà repartis pour :

11:50 – 13:00 : Export licensing

Giuseppe Calabi (CBM & Partners), Anastasia Tennant (Arts Council), Julie Prince (Momart), Tova Ossad (Ossad Art Management), Friederike Grafin von Brühl (K&L Gates), and James Carleton (Farrer &Co)

Ce sujet très pointu des législations en matière d’exportations d’œuvres d’art est traité à travers plusieurs exemples en Italie, en Allemagne, et au Royaume-Uni.

S’il est difficile de résumer les différentes philosophies de ces trois pays en matière d’export, ce slide s’en rapproche.

14:20 – 15: 00 : Investment in art businesses

Tim Jackson (Walking Ventures), Bernadine Bröcker Wieder (Vastari), John Derrick (J.P.Morgan), and Roxanna Zarnegar (ARCIS)

Après un rapide repas, nous voilà revenus pour écouter le cas d’une start-up du monde de l’art Vastari, ses choix stratégiques et réorientations, ainsi que des particularités du domaine. Apparemment, le secteur regorge de sociétés avec de bonnes idées mais peu d’entre elles représentent pour le moment de vrais retours sur investissement.

15:20-16:20 : Nous avons le choix entre deux sessions : Facilitating sales online ou The auction view, je choisis la première.

Facilitating sales online : Saskia Clifford-Mobley (Artsy), David Cleaton-Roberts (Cristea Roberts Gallery), Caroline Fisher (Artsy), Joe Elliott (Artlogic), Mila Askarova ( Gazelli Art House), and Melanie Gerlis (Financial Times)

Cette session comporte deux parties, et dans la première nous recevons de nombreux conseils sur la façon de construire une stratégie de visibilité online, comment se faire mieux référencer, comment utiliser les emails à visée promotionnelle, les réseaux sociaux, etc.

La deuxième partie est un échange de bonnes pratiques entre plusieurs galeries ayant déjà réfléchi à leur stratégie online, ainsi qu’à des plateformes comme Artsy.

Après un dernier break, nous voici repartis pour :

16:50 – 17:30 : Luxury and art

Shafeena Yusuff Ali (Lulu Group), Jessica Persson Conway (Roll-Royce), Sarah Percy-Davis (Hollandridge Group), and Ivan Macquiesten (ImacQ)

Cette dernière session nous retrace le travail effectué par Sarah Percy-Davis pour le groupe hôtelier Lulu, notamment dans le dernier hôtel qu’ils ont ouvert à Londres (Great Scotland Yard Hotel), dans lequel elle a acheté et placé de multiples œuvres d’artistes contemporains, ainsi que le travail de Jessica Persson Conway pour l’achat d’œuvres du programme philanthropique de Rolls Royce.

Georgina Adam

Bien que certains sujets aient été plus faciles d’accès que d’autres, l’ensemble de la journée a été riche en questionnements et en réflexions. Je n’ai malheureusement pas pu m’attarder pour le networking drink, car mon Eurostar m’attendait.

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