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London calling

Les anglais dominent-ils la scène européenne des foires d’art ? Peut être bien.

A chaque fois que je me rends à Londres pour une foire, je sais que je ne vais pas être déçue.

En ce début d’année, je découvrais pour la première fois la London Art Fair qui se tenait au Business Design Center, situé à une vingtaine de minutes de la gare de St Pancras.

Le lieu est grand, aéré, avec une grande verrière, et on circule aisément sur les 3 étages dédiés à la foire. Chaque galerie a plus ou moins un espace équivalent et aucune n’est véritablement « mal placée ». Un espace de restauration est prévu et ne désemplit pas de la journée. Les talks remportent également un franc succès.

Les exposants sont majoritairement anglais mais les œuvres sont variées et les prix raisonnables pour des collectionneurs débutants (en moyenne 2000 à 4000 euros).

Les galeristes, plutôt jeunes, n’hésitent pas à venir vous parler et engager la conversation, malgré la large fréquentation en période de week-end.

Si certains artistes contemporains exposés bénéficient d’une certaine renommée (Grayson Perry, Chris Levine, etc), j’y ai rencontré beaucoup de nouveautés, avec un focus sur l’usage de techniques ou de matériaux inhabituels.

  • Le travail si poétique de Su Blackwell

L’artiste britannique fait sortir de livres qu’elle rachète d’occasion des paysages féériques, souvent en relation avec le sujet de l’ouvrage. Forêts, animaux, maisons, sortent comme par magie des pages, pour notre plus grand émerveillement.

The beanstalk – 2018
Ne dirait-on pas le haricot magique de Jack ?
The Elfin grove – 2018
https://www.sublackwell.co.uk/
  • La maitrise parfaite d’Alan Kingsbury
Large white porcelain with birds
http://www.alankingsbury.com/

Non la figuration n’est pas (complètement) morte. Oui, il reste des peintres contemporains qui ne font pas de l’abstrait, et certains sont même plutôt talentueux.

C’est le cas d’Alan Kingsbury, dont les sujets sont axés sur les natures mortes, les paysages ou les scènes d’intérieur, avec un style assez classique et une réelle excellence, notamment sur les jeux de transparence.

  • Les sculptures de lumière de Nicolas Saint Grégoire
Braque dress 2 – 2011
https://nicolassaintgregoire.com/

Nicolas de Saint Grégoire revisite les motifs de peintres ou de couturiers pour créer ses robes de lumières.

  • Papier, plume, lumière, jeans

Non, ce n’est pas une nouvelle version de Chifoumi, mais une partie de la variété des matériaux rencontrés dans ces œuvres :

Rogan Brown – Large magic circle – 2019
https://roganbrown.com/section/327584.html

Rogan Brown utilise le laser pour effectuer ses découpes de papier qui s’enchevêtrent avec grâce. Ses motifs sont ici inspirés de bactéries, comme quoi un streptocoque peut être sublime.

Marie Ange Daudé – Twiggy
https://marieangedaude.odexpo.com/

Marie-Ange Daudé travaille avec des plumes, ou parfois des agrafes. D’inspiration écologique, son œuvre revisite dans la série Les intemporelles des portraits de célébrités avec une certaine douceur et un flou donné par le matériau.

Yong Rae Kwon – Ficus Benjamina light

Grâce à ses languettes d’acier peintes et disposées telles des écailles sur une toile blanche, Yong Rae Kwon fait apparaitre des reflets de lumière changeante hypnotiques.

Ian Berry – Roosevelt hotel
http://www.ianberry.org/

Non, Ian Berry ne traverse pas une période bleue, il baigne dedans depuis longtemps. Le bleu du jeans plus exactement. Ce denim aux infinies variations de teintes et d’épaisseurs qu’il découpe, afin de recomposer des scènes de vie quotidienne. Ici, Roosevelt Hotel a été inspirée par un séjour effectué à Los Angeles.

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