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Les favoris du mois de Septembre

  • Un livre : Réinventer l’amour de Mona Chollet

Je l’ai attendu patiemment tout l’été mais dès le 15 Septembre, je me suis ruée dessus. Etre féministe et hétérosexuelle n’est pas une équation facile à résoudre au quotidien. Oui, le privé est politique et construire une relation équilibrée avec un homme pose beaucoup de questions. Comment sortir des clichés éculés de la femme fragile et de l’homme rassurant, comment déconstruire toute l’imagerie du couple qui nous a été inculquée au travers de films, romans, contes, dessins animés, comment devenir sujet de son propre érotisme, pourquoi les hommes peuvent-ils être violents au sein de leurs relations, pourquoi le bad boy nous séduit-il encore tellement, pourquoi les femmes investissent-elles davantage l’amour et la relation que les hommes ? Si toutes ces questions vous intéressent, le dernier opus de l’essayiste Mona Chollet (ainsi que le génial podcast de Victoire Tuaillon – Le cœur sur la table) devrait vous plaire.

Comme tous ses livres, il se lit d’une traite et est truffé de références qui vous donnent du grain à moudre.

  • Une foire : Art Paris

Est-ce le fait que ce soit la première grande foire à laquelle j’ai pu aller depuis un an et demi ? Est-ce le nouveau lieu qui accueillera à présent toutes les foires parisiennes, ce Grand Palais éphémère ? Toujours est il que j’ai été ravie de cette édition 2021 d’Art Paris. Plus même que celle d’Art Basel, ce qui n’est pas peu dire.

Beaucoup de galeries européennes certes, mais plein de belles découvertes, que je vous ai détaillées ici.

  • Une œuvre : l’Arc de Triomphe par Jeanne-Claude et Christo

The talk of the town du mois de Septembre. Si vous êtes parisien.ne et que vous l’avez manqué, c’est que vous vivez dans une grotte. Ou que vous faites partie des détracteurs/ices de l’œuvre. J’ai moi-même partagé quelques débats houleux avec des amis qui ne voyaient pas l’intérêt de tout ce tintouin, qui trouvaient que 14 millions auraient pu être employés bien plus intelligemment, que recouvrir quelque chose de plastique ça n’était pas de l’art, etc.

Finalement, chacun.e en pense bien ce qu’il/elle veut. Je n’ai pour ma part pas boudé mon plaisir d’aller déambuler sur la place de l’Etoile piétonnisée pour l’occasion, de monter en haut de l’Arc de Triomphe, ce que je n’avais jamais fait et n’aurais sans doute jamais fait hormis ces circonstances, et d’admirer la beauté de cette œuvre, que j’ai pu mettre en relation avec la très complète expo sur Christo et Jeanne-Claude de Beaubourg vue en 2019, qui nous faisait découvrir tous les rouages de telles performances. Il vous suffit de savoir que l’idée a germé dans l’esprit des 2 artistes en 1962 pour ne finalement se réaliser que post mortem pour imaginer le parcours et la motivation qu’il faut pour réaliser ce « simple emballage ».

  • Une expo : Marc Riboud au musée Guimet

La dernière expo de l’été ou la première expo de la rentrée, le choix s’est porté sur une expo photo de Marc Riboud au musée Guimet.

Le nom ne vous dit peut être rien mais vous le connaissez pourtant forcément. Cette photo en noir et blanc du peintre acrobate sur la Tour Eiffel, ou celle de cette jeune fille à la fleur faisant face à des militaires armés lors d’une manifestation pour la paix au VietNam, c’est lui.

Marc Riboud – Le peintre de la Tour Eiffel – 1953

L’exposition du musée Guimet faisait la part belle à ses nombreux voyages en Asie, car le photographe a roulé sa bosse au travers du Viet Nam, de la Chine, de l’Afghanistan, du Cambodge, de l’Inde, du Népal, du Tibet et j’en oublie.

On y retrouve sa curiosité et sa sensibilité dans des portraits d’enfants, dans des scènes de rue et quelquefois – plus rarement – dans des paysages, comme les monts Huang Shan en Chine.

Marc Riboud – Pékin, Chine – 1957
Marc Riboud – Kaboul, Afghanistan – 1956
Marc Riboud – Monts Huang Shang – années 1980
Marc Riboud – Monts Huang Shang – Années 1980
  • Une artiste : Suzanne Husky

Découverte sur le stand de la galerie Alain Gutharc à Art Paris, Suzanne Husky travaille aussi bien la tapisserie que la céramique.

J’ai adoré sa tapisserie monumentale La Noble pastorale dont les couleurs, le décor et le millefleur font penser à la tapisserie médiévale de la Dame à la Licorne, mais ici revisitée par un bulldozer dévastant tout sur son passage.

Suzanne HUSKY – La Noble pastorale – 2016/2017

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