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Les favoris du mois d’Octobre

Le mois d’Octobre fut riche en foires et découvertes de tous poils.

  • Un concert : Sting à l’Accord Arena

Je ne vais pas souvent à des concerts car j’écoute finalement assez peu de musique. Du coup, mes goûts n’ont pas beaucoup évolué depuis les années 80… et il est rare que je me déplace pour un artiste n’ayant pas commencé sa carrière à cette période.

Cette année, j’ai pris des places pour des mastodontes des années 80 et le premier en date était donc Sting, qui ne donnait qu’une représentation à Bercy.

Je ne l’avais jamais vu en concert mais je connais, comme quasiment tout le monde je pense, presque toutes ses chansons. Sans surprise j’ai passé un très bon moment, bien que Sting soit apparu sur scène avec le bras en écharpe, et n’ait pas pu jouer de guitare. Il s’est contenté de chanter et ma foi c’était déjà très bien. Tous ses grands standards y sont passés, enchaînés sur un rythme légèrement militaire. J’avoue avoir eu des frissons en écoutant Russians et Fields of gold, peut être mes préférées.

  • Un artiste /une œuvre : Keith Tyson

Il y a parfois d’étranges hasards, avec certains artistes qui croisent notre chemin. Ainsi, lors de la dernière édition de la Fiac, j’avais admiré cette oeuvre de Keith Tyson, que je ne connaissais jusqu’alors pas.

Keith Tyson – Void in the vase – 2016

Représenté par la galerie Vallois, j’avais aimé cette revisite du traditionnel bouquet de fleurs, ici éclaté en rayons, laissant l’oeil se perdre à tenter de distinguer les deux images qui s’entremêlent.

Quelques jours plus tard, au musée Marmottan Monet, pourtant venue visiter l’exposition Mondrian, je suis tombée en amour d’un tout autre pan du musée, la confrontation entre Monet et Keith Tyson présentée sur l’étage du bas.

Cette oeuvre notamment, « jardin d’acclimatation » de 2019 m’a caressé l’oeil. L’artiste a mélangé le motif des immeubles haussmanniens en hommage à Monet et des vues passées et présentes du jardin d’acclimatation situé aux abords du bois de Boulogne.

J’adore qu’on puisse regarder une oeuvre plusieurs fois et toujours y voir des choses différentes, que tous les détails ne nous apparaissent pas immédiatement. Les oeuvres de Keith Tyson sont comme des souvenirs imparfaits, fragmentés, qui se mélangent parfois.

  • Un podcast : Être et savoir

J’écoute depuis longtemps ce podcast de Louise Tourret, donc ce n’est pas vraiment une découverte mais un favori dans sa constance et sa finesse. Je n’ai pas d’enfants mais les questions d’éducation sont un des sujets qui, bien traités, figurent parmi les plus intéressants et les plus porteurs de sens en matière de prospective. Il y a tout l’avenir des futures générations dans les questions que l’on devrait se poser sur comment offrir la meilleure éducation possible.

Tous les aspects sont abordés dans ce podcast, de la cantine aux programmes scolaires, de la parentalité positive aux luttes contre le racisme et le sexisme.

Sur ces derniers mois, je recommande plus que chaudement les épisodes sur Tolkien que l’on découvre comme un grand professeur et un grand conférencier, un érudit accompli au-delà de ses livres de fantasy ; et l’épisode sur le rapport à la nature dans lequel Louise Tourret s’interroge sur le manque de verdure dans les écoles urbaines, sur ce qu’apporte la mise en relation des plus jeunes avec la nature.

Ses invités sont toujours brillants et inspirés, ses sujets traités avec respect et envergure. Un must !

  • Un livre : Les derniers jours de nos pères de Joel Dicker

Pas vraiment le perdreau de l’année, puisque ce livre est le tout premier opus de Joel, mais je ne l’ai lu que récemment. A la suite, j’attaque d’ailleurs La disparition de Stéphanie Mailer, dans un style assez différent.

C’est un ouvrage assez court qui nous retrace l’histoire d’un groupe de jeunes gens formés pendant la Seconde guerre mondiale pour appartenir aux services secrets anglais, le SOE. On fait notamment la connaissance de Paul Emile, dit Pal, et de son amoureuse Laura.

Au-delà de leurs aventures, de leur recrutement à leur formation puis leurs interventions dans la France occupée, l’auteur s’attache à la relation entre Pal et son père, à qui il cache qu’il s’engage dans les services secrets pour le préserver.

Durant tout le livre, Pal n’aura de cesse de penser à son père, à tout faire le protéger, quitte à mettre en danger sa propre vie et la vie de ses coéquipiers. Ce retournement de perspective – on est plus souvent habitué à des récits de parents protégeant leurs enfants – et l’amour inconditionnel du Fils pour son père m’a serré le cœur à bien des reprises.

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